La brème en canal

La brème en canal/ Présente dans de nombreux plans d’eau, la brème est quasiment un hôte dominant dans les canaux. Deux espèces se partage la suprématie : la brème bordelière, aux flancs clairs et au dos noir, et la brème dorée à cause du reflet cuivré de ses écailles. La première dépasse rarement les 500 g, tandis que la seconde peut atteindre 2 à 3 kilos.

La brème en canal

La pêche de la brème en canal reste valable tout au long de l’année, à l’exception des périodes de fortes gelée où la glace recouvre tout. L’activité alimentaire des poissons reste bien entendu plus élevée durant les mois d’été, mais l’hiver elle permet encore de faire de belle pêche.

Dans un bassin, c’est à dire dans la partie élargie, les bordures sont souvent très envasées. Pour trouver une profondeur sécurisante, il va être nécessaire de pêcher loin, à 9 ou 10 m et plus. Il arrive que, même à cette distance, il n’y ait encore que peut d’eau, mais le poissons se sent plus en confiance et mord plus franchement.
Dans un canal étroit, il convient de rechercher le pied de la cassure, où se situe la profondeur maximum. Selon la conception des canaux, cela varie de 3,50 à 9,50 m.

Dans tous les cas de figure, la profondeur d’un canal se situe aux environs de 2,50 m, quelquefois 4,50 m pour les grands gabarits. La pêche se fera donc en déboîtant, Car la ligne n’excédera jamais 6 m pour les grandes profondeurs.

L’amorçage:

• L’amorçage devra tenir compte de la nature des fonds et du passage des péniches. En conséquence, un amorçage lourd et copieux au départ n’est pas forcément la meilleure solution. Les remous provoqués par l’hélice ont tôt fait de tout disperser dans un nuage mélangeant amorce et vase. L’amorce bien que suffisamment compacte pour maintenir fouillis pour se poser en douceur sur le fond.
• Trois ou quatre boules de la taille d’une orange suffisent pour commencer. Un rappel régulier apportera le complément. Même lorsque les péniches passent assez loin, elles créent un tirant d’eau qui aspire l’amorce vers le milieu. Un amorçage à 1 m en retrait de la distance maximum de pêche sera toujours beaucoup plus judicieux.
• L’amorce sera mouillée plusieurs heures à l’avance afin que les particules soient bien gonflées. Etant donné que les brèmes apprécient une granulométrie relativement grossière, le temps de trempage est nécessairement plus long.

Les esches :

Parmi les esches, vers de vase et asticots sont très employés. Le ver de terreau est lui aussi tés efficace. Le blé et la mie de pain restent les esches végétales de tout premier plan.

Le montage de la ligne

• La ligne peut être d’un seul morceau en 8/100 ou 7/100 si les fonds sont propres, ce qui est les cas le plus fréquent. L’empile est nécessaire si les risques de casse sont nombreux. Soit à cause d’obstacles, soit à cause de gros poissons, carpes principalement.
• Vu la finesse des nylons, un caoutchouc est indispensable. Selon votre choix, il sera extérieur, torsadé sur un tiers ou placée à l’intérieur d’un scion creux.
• La forme du flotteur dépend des conditions de pêche. D’une façon générale, les flotteurs courts et trapus avec quille métallique sont plus éclectiques. Les flotteurs longs et fins servent lorsque le vent est très faible et le courant inexistant. La plombée varie de 0,5 à 2 g. elle est constituée le plus souvent par des petits plombs sphériques ou cylindriques, rarement par une olivette sèche. Un hameçon N° 20 à 24 fin de fer à longue tige vient terminer le montage.

La brème en canal: Montage et utilisation

Poisson mordeur:

• Nous allons envisager successivement deux montages, en partant du plus simple, pour les conditions les plus faciles, et en allant vers le plus technique, destiné en principe à vaincre les brèmes les plus chipoteuses sans pour autant garantir le succès.
• Pour chaque ligne nous préciserons quand et comment y avoir recours en fonction du canal, de ses caractéristiques, de l’humeur des poissons et des conditions météorologiques, lesquelles ont souvent une influence considérable sur l’appétit des brèmes.
• Flotteur allongé par temps calme.
• Flotteur trapu et quille pour vent ou courant.
• Corps de ligne 10/100 ou 8/100.
• Bas de ligne 8/100 ou 7/100 longueur 30 Cm.
• Olivette coulissante dur afin de pouvoir être déplacée.
• Petit plombs sur le bas de ligne à 15 – 20 Cm de l’hameçon.
• Hameçon fin de fer N° 16 à 20
• Cette ligne s’emploie sur des poissons mordeurs en réglant la profondeur de façon à faire évoluer le petit plomb à ras du fond. Elle peut aussi servir dans les canaux à courant lent ou très lent, en remontant l’olivette à 50 Cm de l’hameçon et en positionnant le flotteur de telle sorte que l’olivette soit à ras du fond.
• Le pêcheur arrête alors sa ligne en faisant pêcher à l’endroit où des fouilles sont apparues. Les brèmes saisissent souvent assez bien une esche immobile à fond. La touche signale alors par un relevé de plume. Ne jamais précipiter le ferrage.

Poissons difficile:

1. Flotteur trapu et quille.
2. Ligne d’un seul morceau en 8/100 ou 7/100.
3. Plombs cylindriques de 9 à 14/10° mm ou sphériques N° 11 à 5 répartis en petits groupes.
4. Hameçon fin de fer N° 18 à 22

• Ce montage s’emploie fréquemment dans les canaux à grand gabarit où de violents coup de courant se produisent épisodiquement en fonction des éclusées. La encore, la ligne pêche, arrêtée et bridée par le pêcheur, bien sur le coup. Pour une profondeur supérieure à 3 m, réglez le flotteur de façon à mettre théoriquement le premier plombs à ras du fond. Ce qui en fait n’est pas le cas, vu la prise de l’eau sur la parte immergée de la ligne.

La brème en canal est réputée pour ses sautes d’humeur et ses caprices inexplicables. Il lui arrive de bouder pendant des heures et de se décider brusquement à mordent.