La pêche du gardon à la graine en étang et canal

La pêche du gardon à la graine en étang et canal. Dans l’esprit de la majorité des pêcheurs, la pêche au chènevis reste très difficile et seulement accessible à un groupe restreint de surdoués et de privilèges possèdent le temps de préparer et d’amorcer leur coup longtemps à l’avance.

Avec la pêche du gardon à la graine, nous allons aborder le problème sous un autre angle.

Les canaux ont été construits, certains depuis Colbert, pour faire circuler des bateaux, Avec l’avènement des moteurs, chaque péniche qui passe entraîne un brassage énergique de l’eau et parfois même du fond. L’amorce est donc presque toujours entièrement balayée, exception faite des canaux à grand gabarit du nord et de l’est de la France, où la technique de pêche peut être assimilée à celle des rivières lentes.

La pêche du gardon à la graine en étang et canal Le matériel

• La canne mesure entre 4 et 7 m. Au-delà la pêche à la graine reste possible mais devient très difficile. S’il y a du vent ou si les poissons mordent mal, les échecs sont très nombreux. Déboîter pour remettre une graine en ne prenant pas grand-chose devient vite fastidieux, c’est compréhensible.

• La ligne est proportionnelle à la profondeur du plan d’eau, exemple : fond de 3 m = ligne de 4 m. Le nylon la constituant est le plus fin possible, afin de préserver la souplesse, ce qui est primordial pour la présentation de l’esche.

• Si les risques d’accrochage demeurent nombreux, on a tout intérêt à mettre une empile, autrement, un fil d’un seul tenant assure une meilleure souplesse.

• Pour ces pêches dans les canaux ou les eaux très claires des étangs et gravières, une ligne entièrement en 7/100 a notre préférence. A la rigueur, le corps sera en 8/100 et le bas en 7/100. Un hameçon fin de fer bleu ou bronzé N° 18 est tout à fait approprié.

• L’équilibrage est obtenu par de petits plombs sphériques ou cylindriques étalés entre l’hameçon et le flotteur.

L’action de pêche

• Après avoir amorcé, montez la ligne, réglez le flotteur en sondant, puis commencez à pêcher au ver de vase ou à l’asticot. Lorsque les touches ralentissent avec ces esches, c’est le bon moment pour pêcher à la graine.
  N’oubliez surtout pas les manœuvres d’excitation rappeler souvent et bien travailler la ligne sont la clé de la réussite.

Le Gardon à la graine L’amorçage

• Préparez cinq à six boules d’une amorce à base de chènevis moulu et de farine. Ajoutez-y deux poignées de graines cuites concassées, puis du fouillis ou des asticots.

• Lancez les boules après avoir délimité la distance à l’aide de votre canne dépliée. Vous venez ainsi de réaliser l’amorçage de départ.

• Par la suite, le rappel se fera uniquement à la graine, toujours selon le principe survivant : quelques graines à chaque lancer, et une poignée toutes les demi-heures.

• En canal, après passage d’une péniche, il est parfois nécessaire de réamorcer, mais ce n’est pas obligatoire. Dans les biefs souvent pêchés au chènevis, quelques poignées de graines suffisent à faire revenir le poisson.

Quelques truc

• La graine à accrocher à l’hameçon est choisie bien germée. Parfois, cela ne suffit pas à déclencher l’attaque. La graine de chanvre est protégée par une coquille en deux parties. Oter une de ces deux coques cous donne une graine moitié blanche, moitié noire à laquelle les gardons réagissent très bien. Les brèmes et les hotus sont aussi très friands de chènevis, pour les prendre à la graine en prendre à la ligne rien ne vaut une graine en partie décortiquée.

• Dans les pièces d’eau closes, il se crée presque toujours un courant sur le fond, en sens contraire de vent, dont il fait tenir compte.

Si vous vous apercevez que les touches se déclenchent systématiquement à droite ou à gauche, de l’endroit où vous amorcez, ne modifiez rien, continuez à rappeler au même endroit que précédemment. Lancer les graines là où ont lieu les touches ne peut aboutir qu’à décaler un peut plus le poisson qui commence à mordre.