La pêche à la graine en rivière
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La pêche à la graine en rivière

La pêche à la graine en rivière surtout au chènevis demeure une des plus fascinantes et des plus agréables lorsqu’elle est bien maîtrisée. Sans être réservée à une élite, elle n’en demande pas moins une certaine rigueur si l’on veut en obtenir tout ce qu’on est en droit d’en attendre.

Epoque favorable :

Occasionnellement 

Juin à Septembre

Octobre

La pêche à la graine en rivière: Le choix du poste

  • du courant, du fond, de la proximité d’herbiers ou de souches immergées pouvant offrir des caches.
  • En rivière, choisissez un courant régulier et uniforme sur toute la coulée. Les remous sont à éviter ; préférez leur un courant parallèle à la berge. La profondeur entre en ligne de compte ; elle doit être proche de la profondeur moyenne du parcours où vous êtes. Il est aberrant de pêcher avec 1m de fond si la profondeur moyenne est de 3m. Le fond doit être uniforme ; à la limite, il peut remonter légèrement en fin de coulée, mais ne jamais descendre.

De barque ou de berge, les même impératifs sont à respecter ; il n’est donc pas superflu de sonder avec soin, tant en longueur qu’en largeur, afin de délimiter une coulée bien d’aplomb. S’il y a quelques obstacles sur le fond, il est prudent de les éliminer

L’amorçage d’un coup

  • Une fois le coup nettoyé, il est possible de commencer l’amorçage. En rivière, un pain de chènevis sera immergé quotidiennement. Cette opération comporte certaines subtilités. Si la profondeur dépasse 2M, jeter le pain à l’eau présente certains risques. Le pain de chènevis sera placé à hauteur de la coulée, juste en face du pêcheur. Son action se fait sentir en aval, là où la ligne se travaille le mieux.
  • Pour placer le pain de chènevis avec précision, ligaturez-le avec cinq à six tours de nylon 20/100 puis prenez une canne solide, équipée d’un fil de 30/100. Glissez ce gros nylon sous la ligature et attachez-y un morceau de sucre. Mettez-le tout à l’eau, le sucre résistera le temps de positionner le pain de chènevis à l’endroit exact. Une fois fondu, il libérera le système d’attache.
  • De la graine cuite, lancée à la volée en amont du coup, complète cet amorçage à condition que la vitesse du courant reste raisonnable.

La pêche à la graine en rivière: Le matériel

  • Que vous pratiquiez de bord ou en bateau, la longueur de la canne sera proportionnelle à la profondeur de l’eau. L’idéale est d’éviter toute manœuvre pour déboîter, ou du moins de la limiter le plus possible.
  • Pour un fond de 2,50 M et une canne de 4M sont parfaites. Dans tous les cas, la canne ne saurait excéder 7 M car, au-delà, il devient vraiment très difficile d’avoir un ferrage rapide et un contrôle rigoureux de la bannière.
  • La forme du flotteur et la répartition de la plombée dépendent du courant.
  1. En rivière lente, flotteur effilé plombée semi-étalée.
  2. En rivière à courant moyen, flotteur poire ou effilé, plombée mixte.
  3. En rivière à courant soutenu, flotteur poire, plombée groupée

L’action de pêche

  • Une fois la ligne fixée après le scion ou l’élastique incorporé dans celui-ci ou dans une crosse, le pêcheur va sonder avec minutie, de façon à faire évoluer l’esche au ras du fond. Si le fond remonte en fin de coulée, réglez le flotteur pour l’endroit le plus profond. Vous n’aurez qu’a retenir la ligne quand elle sera en aval.
  • Dans une rivière à courant soutenu, il est souvent indispensable de pêcher avec plus de fond que nécessaire, car le courant a toujours tendance à décoller l’empile. 10 à 20 cm de fond en plus permettent de compenser cet inconvénient.
  • Le flotteur réglé, éliminez le surplus de bannière ; en conserver 1 m est bien suffisant.

Les manœuvres de la ligne

  • Lorsque vous pêchez au chènevis. Il ne s’agit pas de mettre la ligne à l’eau et d’attendre qu’elle pêche toute seule. La ligne doit se travailler par l’intermédiaire de la canne. De même que le pêcheur au poisson mort manié, le pêcheur à la graine fait vivre sa monture pour la rendre attrayante.
  • En rivière, le courant accomplit une grande part du travail. La manœuvre la plus classique consiste à arrêter quelques instant, canne basse, le flotteur, ce qui décolle l’hameçon, puis à le laisser repartir pour qu’il reprenne sa position initiale, et ainsi de suite.

Si au bout d’un certain temps, aucun poisson ne s’est manifesté, n’hésitez pas à modifier la ligne. Montez ou descendez le flotteur, étalez davantage la plombée. En dernier ressort, essayez une ligne plus légère avec un fil plus fin.

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