Le matériel les flotteurs
Les flotteurs
Le matériel les flotteurs: Devant la diversité des formes et des couleurs, L’utilisateur reste souvent pantois et perplexe à tel point qu’il oublie très souvent le côté pratique pour se laisser séduire par des coloris chatoyants. Il est fréquent de dire que le premier travail du flotteur est de prendre le pêcheur, le poisson ne venant qu’en deuxième position
Le rôle
D’emblée vient à l’esprit le côté indicateur de touche avec la magie du flotteur qui s’enfonce et disparaît sous la traction du poisson. Si cet aspect est réel, il n’est pas unique et il ne faut pas perdre de vue que sur la ligne, le flotteur sert aussi à faire évoluer l’esche à la profondeur désirée soit entre deux eaux, soit à ras du fond, soit y traînant légèrement.
C’est aussi grâce à lui que l’ensemble du montage se déplace au gré du courant, en ralentissant ou en accélérant sa progression. En le retenant ou en l’animant, le pécheur effectue des manœuvres d’aguichage qui font vivre l’appât. Il a donc un rôle capital dans la présentation de toute la ligne.
La forme
Schématiquement, nous pouvons scinder les flotteurs en deux grandes familles : ceux dont le corps est très allongé et ceux dont le corps est trapu. Les premiers ont généralement une quille assez courte et les seconds une quille longue pour une meilleure stabilité
Le plus important pour le pêcheur et de bien connaître son flotteur et d’en apprécier les moindres réactions. Changer à tout instant de modèle est certainement la meilleure façon de rater des touches, faute de ne pas savoir évaluer le moindre frémissement où le plus léger déplacement, quand ce n’est pas tout simplement le temps de prendre sa position finale. Les flotteurs trapus peuvent être montés aussi bien dans les rivières lente que rapides, dans les lacs, les canaux ou les étangs, que l’on recherche l’ablette en surface ou la grosse brèmes à fond. Ils sont aptes à affronter tous les type de pêche tout au long de l’année étant donné l’immense choix. En cas de vent, ou / et de courant, ils ont une assise nettement supérieure et n’ont pas tendance à vouloir ressortir de l’eau sous la pression de la bannière. Ils permettent en rivière, même à débit soutenu, de contrôler parfaitement la ligne. Il devient ainsi possible grâce à leur faible résistance à l’eau de ralentir, voir d’arrêter momentanément, l’esche sans qu’ils ne se couchent en surface sous l’effet du courant. En revanche, pour les pêches très techniques, dans les gravières, les canaux ou les rivières lentes, les flotteurs effilés sont encore très largement mis à contribution. Bien équilibrés, ils sont d’une grande sensibilité mais surtout ils indiquent beaucoup mieux certaines touches. Il n’y a pas concurrence entre ces deux grandes familles mais bel et bien complémentarité et un pêcheur se doit d’avoir les deux séries dans son panier sièges pour faire face à toutes les éventualités.
Le poids des flotteurs.
Selon sa taille et le matériau dans lequel il est réalisé, le flotteur supporte une plombée plus ou moins importante. Bien souvent sur chaque modèle est marqué de façon approximative le poids supporté. Cet étalonnage se fait par fois en grammes, exemple 0,5 g – 1 g – 2 g, etc., ou en équivalence du nombre de plombs cylindriques STYL. Un flotteur sur laque est noté 4 x 10 ou 4 x 18 porte à peut prés 4 plombs STYL de 10 ou 18 / 10 de millimètre. Enfin dernière forme de repérage faisant référence à un numéro d’olivette exemple olivette n° 1 ou n° 4, etc., Ce système tend de plus en plus à être abandonné, une trop grande disparité régnant entre les olivettes selon la forme et le fabricant.
Les flotteurs effilés mieux adaptés aux pêches techniques et délicates commencent à quelques dizaines de milligrammes soit l’équivalent de 3 ou 4 plombs STYL de 7 / 10 de mm pour atteindre 1,5 à 2 grammes pour les rivières très lentes et profondes.
Les flotteurs trapus commencent eux aussi avec des modèles aussi minuscules mais atteignent couramment 5 à 6 grammes avec possibilité d’extension jusqu’à 12 ou 15 grammes pour des pêches bien particulières dans des rivières puissantes et profondes, comme le Rhin par exemple.
La fixation
Le flotteur est assujetti à la ligne à deux niveaux, au sommet par un œillet métallique où une petite bague en plastique, et à la base par une ou deux bagues épousant la quille, plus rarement par un œillet.
Pour les flotteurs comportant un œillet en haut et un autre en bas le fil devra, entre les deux, faire plusieurs spires autour de corps afin de ne pas glisser.
Avant de déplacer le flotteur pour régler la profondeur, il sera prudent de desserrer les bagues afin de ne pas blesser le corps de ligne. Ces dernières seront choisies de préférence en caoutchouc siliconé plutôt qu’en plastique dur. La gaine se vend plus souvent au mètre en diamètre intérieur de 0,3 mm à 5 ou 6 mm. Il ne reste au pêcheur qu’a découper les bagues à l’aide d’une lame de rasoir.
Les matériaux
Le balsa entre le plus souvent communément dans la fabrication des corps. Il s’agit d’un arbre très léger et dont le bois débité en planches ou en baguettes est très employé pour la confection des modèles réduits. Il se travail le plus facilement par ponçage. Tous les spécialistes en aéromodélisme et les détaillants en article de pêche bien approvisionnés proposent des baguettes rondes de 3 à 15 mm de diamètre ainsi que tous les vernis et peintures pour rendre le flotteur étanche sans oublier les cordes à piano pour les quilles et les œillets.
Le polystyrène expansé ne prend jamais l’eau même si la peinture s’écaille. A volume égale, il porte une plombée supérieure au balsa, mais est aussi plus fragile. Il se marque facilement et il demande des colles et peintures spéciales. La mousse de polyuréthanne légèrement plus résistante fini à la longue par prendre l’eau lorsque le revêtement extérieur vient à s’effriter. La moelle de sureau après séchage permet de faire d’excellents flotteurs à condition de se limiter aux plus petites tailles. La forme définitive est obtenue par ponçage avec un abrasif très fin. La plume de paon après avoir été ébarbée est poncée fournit d’excellents flotteurs pour l’ablette et les pêches de bordure. Résolument imperméable, il n’est nul besoin de peindre ou de vernie. Les piquant de porc-épic continuent encore à avoir leurs adeptes, la plombée supportée est pourtant très faible par rapport à la taille du flotteur, principalement en comparaison du balsa ou de la mousses synthétiques. Le plastique creux est surtout utilisé pour réaliser des flotteurs aux formes effilées pour les pêches difficiles en canaux ou rivières très lentes.
Les quilles
La plupart du temps métalliques, elles sont en corde à piano inox tressée d’un diamètre de 0,3 à 1 mm. Bien arrondie l’extrémité à l’aide d’une petite lime douce pour ne pas couper le fil.
Le rotin ou le riz de 1 à 2,5 mm sont également utilisés.
Les œillets sont réalisés en fil de cuivre ou d’acier inox de 0,2 à 0,3 mm. Les antennes métalliques sont délaissées au profit de modèles en Rilsan ou en plastique teintés dans la masse.
La visibilité
Dans la mesure ou l’un des rôles du flotteur est de signaler la touche, il doit demeurer toujours parfaitement visible quelles que soient la distance de pêche et l’éclairage.
L’antenne, facultative en bordure, devient indispensable au-delà de quelques mètres.
La finition
Lors de l’achat ou de la fabrication, il est quelques points précis qu’il convient de vérifier soigneusement. Ils sont le gage d’une excellente finition donc une garantie quant à la fiabilité du flotteur.
Le vernis ou la peinture ne doivent pas présenter de traces de craquelures, ni de boursouflures. Le collage de l’œillet et de la quille doit assurer un assemblage solide et homogène sans qu’un excès de colle n’apparaisse en surface.
Prévoir toujours en réserve une petite provision de graines en silicones afin de remplacer les bagues qui se coupent par fois en cours d’utilisation.
De nombreux pêcheurs semblent persuadé que la couleur peut avoir une incidence sur le nombre de touches. Rien de vraiment justifié ne semble venir confirmer ou infirmer cette théorie, que le flotteur soit noir, rouge ou vert ne contribue en aucune manière à diminuer ou augmenter le nombre de touches.
La sensibilité et l’équilibrage des flotteurs.
Dans tous les plans d’eau dont le courant est nul à moyen, le pêcheur va s’efforcer de parfaire l’équilibrage en ne laissant dépasser en surface que l’antenne afin que le poissons ne ressente qu’un minimum de résistance à l’enfoncement. Cela reste valable quelle que soit la forme du flotteur.
En revanche dans les rivières à débit soutenu ou rapide, il peut être bon de laisser dépasser très légèrement la partie supérieure du flotteur. Il résiste ainsi beaucoup mieux à l’aspiration des remous et les poissons dans un tel courant chipotent bien moins.
Quand il s’avère nécessaire d’employer un flotteur très lourd, 8 grammes et plus, ne pas hésiter à laisser apparaître toute la partie supérieure jusqu’à niveau de l’œillet.
Autre article sur les flotteurs: Les flotteurs pour la pêche au coup
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